Fiscalité de l’assurance vie : 3 exemples pour vous aider à prendre les bonnes décisions

Pour tirer le meilleur parti du régime patrimonial associé à l’imposition à plusieurs vitesses de l’assurance vie, il faut faire preuve de bon sens. Démonstration à travers trois cas d'école.

Comprendre la théorie de taxation de l'assurance-vie nécessite déjà un certain degré de concentration. Se mettre à la pratique est encore moins évident. Démonstration avec 3 cas pratiques.

1. J'ai économisé plus de 150 000 euros sur un support multiple, dois-je ouvrir un nouveau contrat pour mes prochains versements?

L'impôt forfaitaire n'est applicable que sur les gains provenant des paiements effectués à partir du 27 septembre 2017. Vous devez d'abord identifier les paiements effectués avant cette date, car ils ne sont pas concernés et restent soumis à l'ancien impôt, dégressif en fonction de l'âge du contrat. Une fois cette première évaluation terminée, "Il semble judicieux, pour ceux qui ont déjà atteint le seuil des 150 000 euros de paiements en assurance-vie ou contrat de capitalisation, souscrire un nouveau contrat qui recevra les primes enregistrées après le 26 septembre 2019. Cela ne mélangera pas les régimes fiscaux applicables au sein du même contrat ", conseille Edouard Michot, président d’Assurancevie.com. Ce nouveau contrat bénéficiera également d'un plan plus favorable en cas de désistement avant huit ans (impôt limité à 12,8% contre 15 ou 35% dans le plan "pré-27 septembre 2017").

2. J'ai moins de 150 000 euros d’assurance-vie en cours mais je suis très proche de ce plafond, dois-je continuer mes paiements ou choisir une autre enveloppe fiscale?

Tout dépend de vos besoins et de vos objectifs. Aujourd’hui, l’impôt forfaitaire s’applique à tous investissements financiers. Certainement le POIS et PEA PME bénéficient d’un régime dérogatoire (exemption après cinq ans). Mais ils sont eux-mêmes plafonnés en termes de dépôt (respectivement 150 000 et 75 000 euros par abonné) et comme rappelé par Edouard Michot, "Ces deux enveloppes sont destinées à arbitrer des actions européennes, ce qui ne convient pas à tous les projets d'épargne". Par contre, si votre entreprise offre des régimes d’épargne salariale, vous voudrez peut-être envisager plan d'épargne entreprise, qui, après cinq ans, est diversifié et libre d’impôt est une alternative intéressante, même si, contrairement à l’assurance vie, le PAE n’offre aucun avantage particulier sur le plan successoral.

3. J'ai plus de 70 ans, est-ce que je paie de l'argent sur mon contrat ou pas?

Le problème ici n’est plus celui de l’imposition des revenus du contrat (non liée à l’âge du souscripteur), mais celui du régime qui prévaut lorsqu’il est transmis. Pour rappel, en vertu de l’article 757 B du CGI (Code des impôts), "Somme, rente ou autre valeur payable par un assureur […] sont soumis aux droits de succession à concurrence de la fraction des primes versées après 70 ans qui dépasse 30 500 euros, et ce dans les conditions du droit commun selon le lien de parenté existant à titre gratuit entre le bénéficiaire et les assurés ". Clairement, pour économies réalisées sur les primes payées après 70 ans, seul le privilège d'une déduction spécifique de 30 500 euros est maintenu. Mais comme le souligne Edouard Michot, "Il ne faut pas oublier que contrairement à celui de 152.500 euros déduit sur le montant du capital transmis au bénéficiaire, l'abattement de 30.500 euros lui est déductible du seul cumul des primes versées". En d’autres termes, pour les paiements effectués après 70 ans, les intérêts et des gains sont transmis dans Exemption de succession . Compte tenu de l'augmentation de l'espérance de vie, " l'épargne a encore beaucoup de temps pour croître et l'assurance vie ne peut être exclue après 70 ans! ", Tranche Edouard Michot.
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